Benda, Kálmán (1985) Csöbörcsök : Egy tatárországi magyar falu története a 16-18. században = Csöbörcsök : Histoire d'un Village Hongrois en Pays des Tatares. SZÁZADOK : A MAGYAR TÖRTÉNELMI TÁRSULAT KÖZLÖNYE, 119. (4.). pp. 895-916. ISSN 0039-8098á
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Abstract
Csöbörcsök (aujourd'hui Koubierzi, R. S. S. d'Ukraine) est situé dans la partie sud de la Bessarabie, sur la rive droite du Dniestre, au sud d'Akkerman. A partir de la seconde moitié du 14e siècle ce territoire appartenait à la principauté de Moldavie. A la fin du 15e siècle il fut soumis aux Tatares de la Crimée et au début du 16e siècle á l'empire ottoman. Le nom du village est d'origine bulgare-turque, il fut probablement fondé par les Pêtchenègues ou par les Comans. La première mention par écrit ne date que de 1624. A ce temps-là ses habitants sont des Roumains orthodoxes et des Hongrois catholiques-romains. Dans la suite des Russes s'y sont installés. Au milieu des anne'es 1400 le Royaume de Hongrie construisit des châteaux-forts (Kilia, Akkerman) le long du Dniestre et au bord de la Mer Noire, contre les Turcs et les Tatares. Leur garnison comprenait aussi des Hongrois. Après la prise d'Akkerman, au tournant des 15-16e siècles, la garnison hongroise de cette place forte, devenue déjà tatare, s'installa à Csöbörcsök. Plus tard, surtout au début du 17e siècle, leur nombre était augmenté par les Hongrois, à l'origine de confession hussite mais qui sous l'influence des missionnaires, avaient déjà abandonné l'hussitisme, et qui quittaient, à cause des impôts élevés, les territoires de la Moldavie intérieure, le territoire entre le Sereth et le Prout, pour s'installer ici. Dès le début les habitants de Csöbörcsök se déclaraient être de confession catholique romaine. Les rapports des missions, conservés aux archives de la Sacra Congregatio de Propaganda Fide à Rome, mentionnent Csöbörcsök à partir des années 1620. Au début ils évaluent le nombre des catholiques à 25-30 foyers (familles) ce qui correspond à 100-150 âmes. Dans les années 1670 ils parlent déjà de 300-350 catholiques. Jamais ils n'avaient un prêtre fixe, seulement des missionaires, surtout franciscains, envoyés par Rome (qui, ne sachant en général pas le hongrois ne pouvaient avoir avec eux que des contacts indirects). Les diacres ayant appris à lire et à écrire accomplissaient les baptêmes et les funérailles. Les rapports des missionnaires, publiés dans la présente étude, tracent un tableau détaillé de la situation, des coutûmes religieuses des catholiques, de l'état arriéré de toute cette région, de la précarité de la vie et de la fortune. 11 soulignent en même temps que les catholiques sont très attachés à leur confession, à leur langue hongroise, ces deux leur rendant possible de sauvegarder, dans le sort minoritaire, leurs anciennes traditions communautaires. A la fin des années 1600, au cours des différentes guerres, Csöbörcsök fut, lui aussi, plusieurs fois détruit. Par suite du réarangement politique suivant la paix de Karlovitz de 1699 Rome accordait de moins en moins d'attention à cette région, et un missionnaire n'y arrivait que tout au plus une fois par 20 à 30 ans. Le dernier compte-rendu connu est écrit par le prêtre transylvain Péter Zöld qui les visita en 1767. La paix de Bucarest de 1812 annexa la Bessarabie à la Russie tzariste. Selon certains écrits après cela les Hongrois catholiques de Csöbörcsök retournèrent aux territoires moldaviens à l'ouest du Prout où l'on ne retrouve plus leurs traces. János Jerney passant par là en 1844 n'a trouvé un seul Hongrois à Csöbörcsök.
Item Type: | Article |
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Subjects: | D History General and Old World / történelem > D3 Mediaeval History / középkor története D History General and Old World / történelem > D4 Modern History / új- és legújabb kor története |
SWORD Depositor: | MTMT SWORD |
Depositing User: | MTMT SWORD |
Date Deposited: | 17 Jul 2023 07:52 |
Last Modified: | 17 Jul 2023 07:52 |
URI: | http://real.mtak.hu/id/eprint/169827 |
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