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A kolláció a domonkos és ferences apácáknál

Lázs, Sándor (2015) A kolláció a domonkos és ferences apácáknál. MAGYAR KÖNYVSZEMLE, 131 (2). pp. 145-164. ISSN 0025-0171

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Abstract

L’auteur étudie une forme spécifique de l’instruction claustrale : les lectures spirituelles à haute voix. L’étude expose comment les Pères du Désert ont effectué le collationnement : le guide spirituel prononca devant les ermites un rapide sermon que les autres allaient commenter. Cette tradition pri - mitive a continué dans l’ordre de Saint-Benoît, où le terme de collation prenait la signification d’une lecture en communauté : en période de jeun, on a donné en lecture certains passages des Collationes patrum et des Vitae patrum . Dans la constitution des dominicains, on peut facilement repérer les traces de la règle bénédictine. Les freres mendiants – à l’en croire leurs constutitions, les franciscains également – avaient organisé, conformément aux règles de vie, des lectures à haute voix en périodes de jeun : privés de repas, ils n’avaient pris que du vin dilué en eau. Les constitutions indiquent que les religieuses dominicaines et les clarisses étaient également soumises à cette prescription. D’entre les codex en langue hongroise, seule la légende de Sainte-Marguerite (un texte d’ins - piration dominicaine) évoque l’usage du collationnement, par contre, elle ne décrit nullement le déroulement de l’événement. On ignore donc la nature du texte exposé et aussi la langue adoptée pour la lecture. László Mezey a supposé qu’une rapide prédication en langue vernaculaire devait être adressée aux religieuses (comme l’avait fait le Maître Eckhart à Erfurt). Les religeuses dominicaines de Nüremberg nous ont légué deux registres (15e siècle), qui énumèrent les lectures de collationnement des veilles des fêtes majeures. Tous les textes sont en langue vernaculaire. Ces registres ne disent rien des simples jours de jeun, mais une remarque nous informe que lors des collationnements ayant lieu ces jours-lá la traduction allemande des Vitae patrum avait été au programme. Certes, les usages caractérisant les cloîtres d’Allemagne de Sud ne prouvent rien par rapport aux établissements en Hongrie, mais celui des dominicains étant un ordre extrêmement centrali - sé, on peut legitimement supposer des parallélismes. Les religieuses dominicaine du cloître Notre Dame de l’Ile des Lapins – ainsi que les clarisses d’Óbuda – disposaient des textes vernaculaires qui pouvaient faire objet d’une lecture à haute voix aux veilles des grandes fêtes religieuses. Il est probable que la traduction complète des Vitae patrum et des Collationes patrum n’étaient pas encore disponibles. Faute de ces textes, les religieuses ont sans doute écouté en période de Carême des prédications et des avertissements, présentés soit par le spirituel, soit par le directeur du cloître. On peut trouver des indications dans ce sens dans le Codex de Debrecen : les brefs sermons et des esquisses de prédication – peu étudiés jusqu’á nos jours – pouvaient servir à ces fins.

Item Type: Article
Subjects: B Philosophy. Psychology. Religion / filozófia, pszichológia, vallás > BR Christianity / kereszténység
D History General and Old World / történelem > D0 History (General) / történelem általában
SWORD Depositor: MTMT SWORD
Depositing User: MTMT SWORD
Date Deposited: 23 Aug 2015 18:15
Last Modified: 20 Jul 2017 23:15
URI: http://real.mtak.hu/id/eprint/25923

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